Pour mon fils, pour mon roi de Philippe Alexandre & Béatrix de l'Aulnoit
Qui ne connait pas Louis XIV, qui ne connait pas ce Roi-Soleil, cet homme qui nous laissa le magnifique palais de Versailles ? Sa mère semble moins connue, et pourtant, elle a tout fait pour donner au peuple français un roi puissant, capable de gouverner par lui-même ; tout en œuvrant pour laisser à son fils un peuple obéissant et aimant. Et pourtant, rien ne prédestinait cette femme à devenir une reine puissante et aimée. Mariée à quatorze ans à Louis XIII, elle devra attendre de longues années avant d’offrir à la France un héritier. Sans cesse menacée d’être répudiée, elle doit se maintenir sur le trône de France. Ses années de règne furent d’abord difficiles, subissant sa belle-mère, Marie de Médicis, et le terrible Richelieu qui s’est accaparé le pouvoir. Elle du ensuite tenir d’une main de fer le pays, à la mort de Louis XIII, et même sous la Fronde, elle su faire en sorte que la paix ne vole pas en éclats. Anne d’Autriche, c’est aussi cette femme qui n’a pas hésité à déclarer la guerre contre son frère, Philippe IV d’Espagne, car l’intérêt du pays de son fils comptait plus que ceux de son pays d’origine.
Avec cette biographie, nous découvrons une femme forte et courageuse, de sa naissance à sa mort. Elle a fait des erreurs, peut-être, en défendant Mazarin envers et contre tout, mais le peuple a toujours eu une grande estime pour sa reine. Elle ne devait que donner un héritier à la couronne de France, elle a donné Louis XIV. Malgré tout l’amour qu’elle lui portait, elle n’a jamais accepté le fait qu’il prenne des maitresses. Pieuse et vertueuse, elle voulait que son fils suive sa voie.
Agréable à lire, j’ai suivi la vie d’Anne d’Autriche comme un roman, tant elle fut passionnante. L’écriture n’est pas lourde, et les deux auteurs n’accablent pas le lecteur de dates et d’événements sans suite. Mais c’est aussi un livre sur une époque, le XVIIe siècle, avec des personnages tels que Marie de Médicis, Richelieu, Mazarin…La Fronde y a aussi sa place, avec des femmes telles que les duchesses de Longueville et de Chevreuse, la Grande Mademoiselle, et des héros comme le Prince de Condé. Alliances et mésalliances étaient le quotidien de cette période, où l’avenir de la France était en jeu. Puis nous assistons à la prise de pouvoir de Louis XIV, à sa majorité, et aux débuts de ce qui deviendra la cour de Versailles.
Mlle de Scudéry sut très bien décrire la vie d’Anne.
Anne dont les vertus, l'éclat et la grandeur
Ont rempli l'univers de leurs vives splendeurs
Dans la nuit du tombeau conserve encore sa gloire
Et la France à jamais aimera sa mémoire.
Elle sut mépriser les caprices du sort
Regarder sans horreur les horreurs de la mort
Affermir un grand trône et le quitter sans peine
Et, pour tout dire enfin, vivre et mourir en reine.
Alors même que la mort, sous la forme d’un cancer, dévore les dernières heures de la reine, celle-ci reste confiante et accepte son sort. C’est la fin du règne d’Anne d’Autriche, appelée d’abord l’Espagnole, que l’on considérait comme une espionne au service de l’Espagne, puis qui peu à peu sut gagner le cœur des français.
Et cette lecture s'inscrit dans le challenge (Auto)Biographies de Bleue&Violette
PS : J'ai été très très peu présente ces derniers temps (bon, carrément absente c'est vrai), mais mes lectures furent essentiellement consacrées à la rentrée !